souvenirs d'enfance/adolescence à Châtel
la végétation était beaucoup moins dense vers la ligne de chemin de fer !
Le train nous avait conduit à Châtel,
Chez mémère Blanche pour quelques vacances.
A l’étape de Dijon, dont la moutarde est éternelle,
D’une choucroute nous avions fait bombance !
Arrivés à Châtel, chez mémère Blanche,
Le plus clair de notre temps était passé à la pêche.
Jamais nous n’avions pris de tanches,
Notre prédilection allait plutôt vers les perches !
Quant à mon autre passe-temps favori,
Surtout obligé, vu mes notes lamentables en latin,
C’était auprès de Louisette Barault, certains après-midi,
Que je me perfectionnais, sans regret aucun !
D’autres fois, sur les « Chaumes », pelouses sèches,
Pour nous dégourdir, nous allions marcher,
De la ferme de Charmoy à Vaucousson, ou sur la Rêche,
Et derrière les buissons, nous jouions à nous cacher !
Le ru de La Place, provenant d’une source,
Avait une eau claire et limpide.
Nous y allions comme pour faire les courses
Cueillir un cresson qui n’était pas insipide !
Par le chemin de halage passaient les promenades.
Une pièce de monnaie scellée dans la pierre
Nous avait été montrée sur le pont du Gade.
Aujourd’hui, plus de pièce, le ciment a tout recouvert !
A la Pierre Qui Tourne, nous nous rendions aussi.
Jamais nous ne l’avons vue tourner,
Car jamais nous n’étions là à midi.
C’était son heure pour caracoler !
Marche nature, grands espaces,
Je suis revenue à mes premières amours.
Châtel sera ma dernière place,
Avant de m’en aller pour toujours !